lundi 3 décembre 2012

dansons maintenant ! - chronique n°9

 Ateliers "Petits Pinceaux", Cadjèhoun, mercredi 14 novembre, 14h.

La silhouette dansante d'Awoulath Alougbin se détache du mur jaune présent à gauche de l'entrée.
Awoulath danse, Awoulath fait danser. Face à elle, un groupuscule d'enfants reproduit son mouvement.

La chaleur est étouffante. Il y a coupure de courant. Seul un peu d'air parvenant de l'extérieur effleure les mollets.
Pendant que quelques-uns d'entre eux lèvent les bras bien haut, les autres enfants, assis, chantent. 
Une rythmique vocale pour remédier à l'interruption électrique. "Vous, vous allez faire la musique ! 
Vous aimez chanter quoi à l'école ?". Finalement, c'est en chœur que les petits danseurs reprendront 
le tube de l'été "Mossa, Mossa Assim você me mata" de Michel Teló. Jusqu'à ce que le courant revienne, les mouvements se succéderont. Quelques pas de danse habilement orchestrés par Awoulath et Lova, sa collègue, pour finir par devenir une chorégraphie très ludique… et réussie. 



Puis, les gestes déliés, le corps léger, elles proposent un atelier d'improvisation. 
A partir du décor assez sommaire de la salle, chaque enfant, un par un, devra inventer une chorégraphie. 
D'abord danser autour de l'arbre (un poteau), puis sur la plage (le mur jaune de gauche) et enfin reprendre 
les pauses "photographiques" choisies dans l'après-midi pour la chorégraphie (sur le mur blanc). 
Les enfants se prêtent au jeu avec plus ou moins de facilité, plus ou moins de timidité. 
Mozaire, détourne brillamment les mouvements dansés à réaliser sur la plage, en faisant danser 
son pied autour d'une tongue en plastique. Un peu comme s'il jouait au foot. 
Quant à O'Neil, il attire toute mon attention. Du haut de ses sept ans, il esquisse parfaitement 
les ondulations du hip-hop, les acrobaties du breakdance et les saccades du jerk. Il a appris tout cela 
en regardant sa mère danser, me dit-il, puis tout seul. 

L'atelier se termine. Awoulath propose quelques derniers étirements, pour finir par une file indienne dansée. 
En attendant que le second groupe entre, les enfants se créent une mini-boom en se déhanchant… à corps perdu.



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